Citons un chantre des nouveaux médias, Mark Zuckerberg, 27 ans cette année : « Les jeunes n’utilisent plus l’e-mail, ils préfèrent les SMS. Les gens veulent des choses plus immédiates comme le SMS ou le tchat pour échanger entre eux. »
Si l’on jette un coup d’œil aux statistiques issues de comScore, cela semble corroborer ces dires :
Rien de bien nouveau sous le soleil… Quiconque a un ado près de lui sait que lui demander son e-mail revient à lui parler d’un outil du siècle dernier (c’est techniquement le cas). Rien ne remplace le bref message instantané électronique comme fondation de l’échange interpersonnel.
En fait, l’e-mail est, comme la structure sémantique du mot l’indique, une version électronique du courrier papier classique, avec sa boite aux lettres, son enveloppe, sa « copie carbone » (cc)… Seule innovation : la copie cachée (cci), le tout croisé avec la logique de classement arborescent des ordinateurs des années 80.
Depuis quelques années, on entend dire que la Génération Y importe ses outils et usages au sein de l’entreprise. Quel est l’impact réel sur l’e-mail ?
Une boîte pleine à craquer. Période numérique, début des années 2000.
L’e-mail est un excellent outil de communication interpersonnelle mais de nouveaux outils font leur apparition. Et dans les faits, si tout le monde a encore le droit d’écrire 5 pages de courriel, plus personne n’en a l’envie. Les messages ont tendance à se réduire en longueur, à devenir plus informels : ils s’adaptent aux rythmes du business, à l’importance du message et aux circonstances dans lesquels ils sont émis. D’où l’apparition de tweets, chats et autres mécanismes de communication.
Le principal problème de l’e-mail est qu’il est utilisé pour tout même s’il n’est pas le moyen le mieux adapté. Envoyé à une ou plusieurs personnes (plus souvent en copie qu’en destinataire), l’usage est parfois « d’arroser » le plus de monde possible afin d’être sûr que personne n’ait raté l’information. Quitte à ce que cela ressemble au final à du spam, et finisse dans le dossier de classement vertical (communément appelé « poubelle »).
Il pourrait être parfois aussi efficace de se lever de son fauteuil et hurler l’information dans l’openspace, mais cela pourrait déranger la quiétude des lieux. Plus sérieusement, l’e-mail n’est pas adapté à de nombreux cas de communication, par exemple une large diffusion avec une volonté d’interaction. Il faut aussi en finir avec une légende urbaine : l’e-mail n’est pas fait pour la collaboration, ni pour la coordination. Avez-vous déjà essayé de mettre à jour une version d’un document sans vous perdre dans les échanges, et au final vous tromper de fichier ? Avez-vous déjà réussi à déterminer un jour commun de réunion entre plusieurs personnes sans que cela ne se finisse par une date imposée ?
C’est exactement ce sur quoi les réseaux sociaux professionnels peuvent apporter une vraie plus-value. En proposant des fonctionnalités de recherche, de coordination, de planification et de collaboration, le besoin en e-mail s’en trouve automatiquement réduit. Vous avez une annonce à faire ? Au lieu de l’envoyer à la Terre entière, postez-la sur la première page de la communauté, lieu de passage obligé de tous lorsqu’ils se connectent. Vous avez une réunion à organiser ? Publiez l’invitation, et suivez en temps réel qui répond venir ou pas. Enfin, si vous avez besoin de retravailler un document, faites en un wiki (sorte de page Word partagée) et suivez les révisions collectives du document.
Tout cela devrait nous permettre de conclure que « plus de médias sociaux = moins d’e-mails ». D’après Nielsen, il n’en est rien :
Ce graphe montre au contraire l’inverse : plus vous êtes utilisateur de réseaux sociaux, plus vous « consommez » de courriers électroniques. La raison en est très simple : en fait, la valeur de l’e-mail est en train de migrer vers le réseau social, et l’e-mail ne devient plus qu’une passerelle, un trait d’union temporel. Il ne sert plus qu’à notifier, tenir au courant des nouveautés postées sur le réseau, suivre les mises à jour (un DM sur Twitter lisible d’un clic depuis un e-mail, le résumé d’une conversation, une nouvelle photo postée). Il est désormais inducteur d’actions. La vraie valeur des informations n’est plus dans l’e-mail, qui devient totalement périssable et jetable, mais dans la plateforme sociale.
Ces e-mails de notification sont en fait une réassurance, une transition en douceur d’un monde à l’autre. Une fois le réflexe pris d’aller sur le réseau social spontanément, il n’est plus nécessaire d’avoir ses notifications. C’est une questions de transition et d’évolution inéluctable des usages.
Pour preuve : à ce jour les entreprises ont de plus en plus tendance à communiquer sur les réseaux sociaux pour leurs relations publiques. Facebook est devenu un nouveau canal de discussion corporate (ce qui peut poser d’autres soucis, comme la confidentialité ou la propriété des données).
Ne nous leurrons pas : la transition sera longue. Raison de plus pour s’y mettre immédiatement ! Le réseau social est un nouvel outil centré sur l’utilisateur et non sur les process. L’e-mail aura toujours sa place dans certains cas (comme la validation d’inscription, les démarchages commerciaux, les notifications en provenance des réseaux sociaux) mais sa valeur va se déplacer. Cette transhumance peut, selon les entreprises et les projets, prendre entre quelques mois ou années. Mais au final c’est à la fois plus d’efficacité, de rapidité, de justesse dans les prises de décision, des rapports humains renforcés et une collaboration interne et externe à l’entreprise généralisée.
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Billet initialement publié sur le blog de bluekiwi
Image CC Flickr Frank Gruber et
Biscarotte
En fait, c’est une longue histoire. J’avais déjà essayé de mettre ce principe en place l’an dernier, lors des terribles déplacements de population dans le Nord-Ouest du pays mais ça n’avait pas abouti car les opérateurs locaux ne nous avait pas fourni de soutien et l’un des outils que nous voulions mettre en place sur le site internet n’était pas finalisé à temps. C’est donc un souhait de longue date.
Ces derniers temps, je travaillais justement sur les données SMS pour un projet de l’une de mes sociétés, j’ai donc pu rapidement obtenir un numéro d’envoi. Par ailleurs, via TED, les membres d’Ushahidi sont devenus mes collègues donc je connaissais leur plate-forme de crowdmap.
Dans les 3 premiers jours j’ai rapidement obtenu le numéro d’envoi des SMS et la prise en main de la crowdmap s’est faite simplement. J’ai ensuite travaillé une journée supplémentaire pour intégrer l’ensemble au plus vite. Une fois que la crowdmap était en place tout a été assez rapide.
Désormais, l’enjeu est tout autre : 18 millions de personnes sont touchées et c’est l’une des plus grosse implantation de la plateforme de crowdsourcing Ushahidi. Il faut donc que je monte une équipe rapidement. Dès que le site a été en ligne, des personnes du monde entier m’ont contactées et je suis maintenant en mesure de mettre sur pied une équipe de plus de 10 personnes venant de nombreuses universités (Harvard, Yale, Brown, Fletcher).
C’est l’un des enjeux important. Nous avons pris contact avec les autorités le 13 août. Nous leur avons envoyé un résumé du projet. Ca risque de leur prendre un peu de temps pour nous répondre et nous comptons les relancer dès que nous aurons un nombre significatif de données à leur montrer. Notre objectif est surtout de diffuser l’information dans les zones touchées à propos du numéro d’envoi des SMS.
Finalement notre info est simple pour les personnes qui sont sur place : “envoyez un message avec vos observations / besoins et votre localisation. Il suffit de taper “FL”+espace+”votre message” et de l’envoyer au 3441.
Les autorités locales, les médias, les organisations, les opérateurs mobiles, les chaînes de télévision, tout le monde peut contribuer à faire passer cette info.
Des personnes de Ushahidi qui ont travaillé sur le tremblement de terre en Haïti nous ont d’ailleurs rejoint et nous cherchons sans cesse le meilleur moyen pour informer les personnes sur place.
Pour l’instant nous n’avons lancé notre message qu’hier et notre équipe se concentre surtout sur la coordination des efforts pour qu’il soit diffusé auprès du plus grand nombre.
Pour l’instant notre prochaine étape est de monter une équipe de personnes qui sera à même de vérifier les informations que nous recevons en temps réel. Ainsi les équipes de secours et les organisations humanitaires pourront répondre à ces besoins.
C’est juste et c’est l’une des contraintes de ces solutions d’urgence. Mais toute personne ou organisation qui se rendrait dans ces zones les plus sinistrées avec des moyens de communications qui le permettent peut malgré tout envoyer un message en décrivant la situation sur place.
C’est vrai que ce type de plate-forme arrive dans un second temps et avant tout dans les zones où les réseaux mobiles étaient déployés avant la catastrophe.
Nous sommes malgré tout convaincus que les téléphones mobiles sont le meilleur moyen de communiquer avec les personnes dans les pays en développement, que l’on soit en période normale ou en temps de crise.
Ces sont souvent les dernières choses à être touchées et souvent les premières à fonctionner de nouveau après la catastrophe.
Nous avons voulu mettre sur pied une plate-forme basée sur les téléphones mobile qui rende possible la remontée d’informations depuis les zones sinistrées et surtout le partage de cette information avec le plus grand nombre. C’est ainsi que cela peut être utile aux personnes touchées par la catastrophe et aux équipes qui travaillent sur place lors des crises humanitaires.
En savoir plus:
http://pakrelief.crowdmap.com
http://pakrelief.crowdmap.com/page/index/1
Crédit photo FlickR CC par Oxfam International
Selon un article du média officielChine Nouvelle (Xinhuanet), datant de la semaine passée, le réseau de téléphonie mobile Mobile China Shanghai ( 中国移动上海 ) suspendra la ligne de ses abonnés si le contenu de leurs SMS est reconnu comme “vulgaire”, “pornographique” ou “illégal”. D’autres villes et d’autres compagnies de téléphone ont déjà entamé ce genre de procédure dès le début de l’année 2010. Cette nouvelle manœuvre politique, rendueofficielle par un document du Ministère chinois de l’Industrie et des Technologies de l’Information ( MIIT — 工业和信息化部 ), fait partie de la deuxième phase de la lutte contre “la prolifération de la pornographie sur les appareils téléphoniques mobiles”.
Comme le fait remarquer Damon, un auteur du site interlocals.net (média activiste basé à Hong-Kong) : ” La surveillance des SMS sur les téléphones portables ne s’insinue pas seulement dans la vie privée des utilisateurs mais elle échafaude également une structure qui permet de réprimer toute mobilisation sociale organisée au moyen de ces appareils portables. “
Gaulo est un blogueur sur Sina.com de la Chine continentale : il découvre que derrière le filtre des blagues obscènes se cache “Big Brother “ , le Grand Frère (personnage du roman d’Orwell, “1984” – NDT) :
手機短信受到管制,其實意味著我們所有的短信都受到了管制。我們所發的每一個字背后都有一雙眼 睛在盯著,時時刻刻!這不是流氓行徑么?不難想象以后如果我們用手機調情是不是也會在中途突然受到警告,然后被強行勒令去寫保證書?越想越覺的恐怖。我們 到底是什么樣的國家?我們想成為什么樣的國家?網絡收網先行,現在有輪到手機了。我們的自由和隱私再也無法捍衛了,我們已經退到了邊緣的邊緣,最終我們無 路可退。我們沒有特權,甚至連基本的權利也沒有,任意被踐踏。算了,我祈求政府把我們都從閹割了吧
Le blogueur Visame2 (sur Tianya.cn) conseille aux amoureux et aux couples mariés d’utiliser un code secret pour communiquer entre eux.
从 现在起,应该赶紧学学电视上特务的接头暗号,比如用“打酱油”代表想亲热之类,但“俯卧撑”是万万不能用的.而且,一定要随时关注“技术标准”的变化,一 旦用“打酱油”当暗号的多了,人家的“词库”必然要与时俱进更新,就像现在“同志”这个曾经最普通的称呼已经被很多网站屏蔽一样.
Han Han( 韩寒 )est un jeune écrivain en vogue. Il a voulu tester le système :
我看到一个新闻说,以后手机上转发黄段子或者黄色信息将停止该手机短信功能,必须到公安局写下保证书才能开通短信功能。政府就是这样,他永远给你一个动词 和名词,然后永远不解释这个名词,比如说,不能反革命,但从来不告诉你什么是反革命,不能犯流氓罪,但从来不告诉你什么是流氓罪,这次是不能发黄段子,但 是从来不告诉你什么是黄段子。我本将心照政府,奈何政府没标准,导致了有些朋友莫名其妙就触到了雷区,甚至有些五毛党都经常陷于拍个马屁结果审核没通过的 尴尬。…鉴于快到 新年,为了避免广大网友在转发各种短信的时候不幸被停机,导致年初一进派出所写保证书的悲剧发生,我决定牺牲自己,在这几天里,源源不断的转发各种黄段 子,直到我的手机被停机了,我再上来转告大家,到底什么叫做黄段子或者黄色信息。所以,最近接收到我的黄色段子或者色情短信的朋友们,请不要误会,我不是 在发春也不是要调情,我只是在探索。
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» Cet article a été publié sur GlobalVoices. Il est sous licence CC-by-3.0